Ouvre-boîte

Ouvre-boîte

O comme… Ouvre-boîte

Ouvre-boîte

L’ouvre-boîte figure parmi les accessoires indispensables de la cuisine depuis que les garde-manger ont commencé à se remplir de conserves. Pour consommer les fruits, légumes et autres denrées stockées dans ces contenants métalliques appertisés, il est nécessaire de disposer d’un système d’ouverture facile. Petit ou grand, manuel ou automatisé… comment choisir parmi les différents types d’ouvre-boîtes existant sur le marché ?

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Son invention

L’ouvre-boîte, cet instrument de cuisine destiné à perforer le métal en l’absence d’ouverture dédiée sur la boîte de conserve, n’est apparu que tardivement. La stérilisation des aliments en vue de leur conservation dans des bocaux en fer est une invention attribuée à Nicolas Appert dans les années 1810. Mais le métal de ces premières boîtes était très épais, de sorte qu’il fallait les ouvrir avec des outils comme un marteau et un burin.

Des années plus tard, les industriels se sont lancés dans la conception de boîtes plus fines pour démocratiser la conserve dans les foyers. Pour la suite, les avis divergent sur l’origine de l’ouvre-boîte. Pour certains, c’est au français Claverie Leon Bernard, coutelier à Paris, que l’on doit le premier brevet dans les années 1850 pour un « genre de couteau à levier propre de conserves ». Pour d’autres, c’est aux États-Unis que l’inventeur américain Ezra Wagner aurait déposé le brevet d’un « outil à poignée muni de deux lames en métal ».

La finalité reste la même puisqu’il s’agit avant tout de permettre l’ouverture des boîtes de conserve dépourvues de système incorporé, et cela en toute sécurité. Après le perce-boîte, les modèles à simple lame et ceux à molettes crantées, d’autres sont apparus avec toujours cette même intention de faciliter l’ouverture, tout en limitant les risques de se blesser.

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Les différents types d’ouvre-boîtes manuels

Ouvre-boîte papillon
Ouvre-boîte papillon

L’ouvre-boîte papillon

C’est le plus simpliste et le plus compact de tous. D’une pression de la main, la pointe de l’ouvre-boîte papillon permet de percer un trou dans le couvercle métallique. Ensuite, il suffit de faire le tour de la boîte en effectuant des va-et-vient afin que la lame tranchante agrandisse l’ouverture.

Malgré sa facilité d’utilisation, ce modèle requiert une certaine force dans le poignet. Ce qui peut poser problème dans certains cas (personnes âgées, syndrome du canal carpien, etc.). Il faut également se méfier des risques de coupures puisque cet ouvre-boîte ne fait pas de découpes à bords lisses.

De même, il convient de prêter attention lors du rangement dans le tiroir de cuisine, car la lame n’est généralement pas rétractable. L’avantage de cette version est qu’elle se transporte facilement, pour les sorties plein air et séjours en camping.

Ouvre-boîte à molette
Ouvre-boîte à molette

L’ouvre-boîte à molette

Avec une ou plusieurs poignées, à pincer ou à tourner, ce type d’ouvre-boîte repose généralement sur l’action conjointe de deux molettes : l’une crantée et l’autre coupante. Une fois la roue de coupe positionnée sur le bord du couvercle, l’ustensile aiguisé n’a plus qu’à être actionné afin de trancher la boîte de conserve dans toute sa circonférence.

Si les efforts sont moindres par rapport à l’ouvre-boîte papillon, la découpe est parfois trop franche. Sans effet de levier pour faire sauter le couvercle hors du contenant, il faut veiller à conserver une partie attachée en guise de charnière.

Les ouvre-boîtes à molettes sont dotés de poignées ergonomiques et antidérapantes, mais la stabilité de la boîte reste un problème lorsque ce type d’ustensile requiert un usage avec les deux mains. Là encore, cela peut être une difficulté pour quelqu’un qui manque d’habileté manuelle (arthrose ou handicap).

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Les ouvre-boîtes électriques et leurs fonctionnalités annexes

Les modèles électriques

Fonctionnant à piles ou sur secteur, les ouvre-boîtes électriques assurent une ouverture facile, rapide et sans effort. Ils sont parfaits pour les personnes qui ont perdu leur force dans les mains, mais aussi pour les gauchers, souvent pénalisés par les ouvre-boîtes manuels qui sont pour la plupart conçus pour les droitiers. Grâce à un simple bouton on/off ces versions automatisées permettent un découpage précis du couvercle métallique des boîtes de conserve.

De dimensions variables, certains modèles sans fil tiennent dans la main et peuvent se ranger dans un tiroir. D’autres, plus imposants et lourds, devront rester sur le comptoir de la cuisine. L’entretien courant est plus délicat que celui d’un ouvre-boîte manuel en raison de la présence du moteur, du câble d’alimentation et de la prise qui ne doivent pas être mouillés.

Les options supplémentaires

Les ouvre-boîtes, qu’ils soient manuels ou électriques, peuvent disposer de fonctionnalités annexes. Selon les modèles et les besoins, ils peuvent servir également d’aiguiseur de couteaux et/ou de décapsuleur.

Les ouvre-boîtes à tête ou lame amovible facilitent le nettoyage. Ceux qui sont dotés d’une fixation magnétique du couvercle offrent un confort d’utilisation supplémentaire.

Les ouvre-boîtes dits « de sécurité » assurent une coupe à bords lisses pour limiter les risques de blessures accidentelles. Appelés aussi ouvre-boîtes dessertisseurs, ces modèles éliminent l’aspect tranchant du métal à l’ouverture.

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Comment l’entretenir ?

En vue de maintenir une parfaite hygiène de la lame de cet instrument de cuisine et éviter ainsi les risques de contaminations croisées, il est impératif de procéder à un nettoyage de l’ouvre-boîte après chaque utilisation.

Les modèles manuels passent sans problème sous l’eau chaude savonneuse. Il faut toutefois éviter le trempage et le lave-vaisselle. Pour les modèles électriques, privilégiez un linge de cuisine humide à passer sur la lame et les parties souillées par les aliments.

En cas de rouille, il est possible de plonger la lame et l’engrenage de l’ouvre-boîte dans du vinaigre blanc pendant plusieurs heures, voire toute une nuit. Il faut ensuite nettoyer avec une brosse avant de procéder au rinçage à l’eau claire et au séchage de l’ustensile.

Si ce nettoyage en profondeur n’est pas suffisant, il convient de se reporter aux instructions du fabricant. Certains ouvre-boîtes disposent en effet de lames aiguisables ou remplaçables.

Article rédigé par Thierry Villotte

(c) Adobe Stock